Emile, Jules, Olivier Vincent

1871 - 1947

Informations générales
  • Né le 27 juin 1871 à Pierrefontaine (Doubs - France)
  • Décédé le 20 octobre 1947 (Lieu de décès inconnu)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Côte-d'Or
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Côte-d'Or
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Côte-d'Or
Groupe
Parti radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Côte-d'Or
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 22 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Côte-d'Or
Groupe
Députés indépendants
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 16 février 1936
Département
Côte-d'Or
Groupe
Gauche radicale

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 16 février 1936 au 9 janvier 1939
Sénateur
du 10 janvier 1939 au 21 octobre 1945

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 27 juin 1870 à Pierrefontaine-les-Varans (Doubs). Décédé le 20 octobre 1947 à Boymont/Senec (Aisne).

Député de la Côte D’Or de 1910 à 1936.

Sénateur de la Côte D’Or de 1936 à 1941.

Fils d'un brigadier de gendarmerie, Emile Vincent fait de bonne heure connaissance avec la réussite. Poursuivant sans défaillance de solides études essentiellement axées sur les disciplines scientifiques, il devient bientôt professeur à l'école de médecine et de pharmacie de Dijon.

Ses concitoyens devinent vite en lui un homme de qualité ; aussi l'appellent-ils à les représenter. C'est ainsi qu'il devient successivement maire de Voulaines en 1904, conseiller général du canton de Recey-sur-Ource en 1907 et, le 8 mai 1910, député de l'arrondissement de Châtillon-sur-Seine.

Ayant obtenu 4.362 voix au premier tour contre 4.337 à Tenting, député sortant, pratiquement son seul concurrent, sur 9.382 votants, il recueille, au second tour, 5.700 suffrages contre 4.087 à son adversaire, sur 9.895 votants. Son mandat lui sera renouvelé le 10 mai 1914, au deuxième tour, par 5.055 voix contre 4.480 à Montenod, progressiste, sur 9.640 votants, alors qu'il avait recueilli 4.317 suffrages au premier tour; le 16 novembre 1919, alors qu'il arrive en deuxième position sur la liste d'action républicaine et sociale, recueillant 51.664 voix sur 73.705 votants ; le 11 mai 1924 où, se classant au troisième rang des candidats de la liste d'union républicaine et sociale, il est élu au bénéficie de la plus forte moyenne, obtenant 37.133 voix sur 78.879 votants ; le 22 avril 1928, au premier tour, par 6.498 voix sur 12.411 votants ; enfin, le 1er mai 1932, toujours au premier tour, par 6.641 voix sur 11.713 votants.

A la Chambre des députés, sa formation scientifique développée dans le professorat de la pharmacie et de la médecine, trouve vite son emploi dans les questions d'hygiène et d'assistance. Cette même préparation lui permet d'aborder, avec une égale compétence, les problèmes relevant de la chimie agricole. D'autre part, un souci scrupuleux des besoins du Châtillonnais lui confère une autorité spéciale dans les débats relatifs à la protection forestière. Les intérêts généraux de l'agriculture et de la viticulture bourguignonnes ont d'ailleurs en lui un défenseur attentif, documenté.

Ainsi a-t-il l'occasion, lors de la discussion des divers budgets de l'Hygiène et de la Santé publique, de faire une grande impression à la Chambre.

Emile Vincent n'oublie pas sa formation de chimiste. Aussi ne manque-t-il pas d'intervenir dans la discussion des textes concernant la fabrication de l'ammoniaque synthétique ou la production des superphosphates nécessaires à l'agriculture, s'efforçant d'orienter l'industrie vers la fabrication des nitrates afin que la France devienne moins tributaire de l'Amérique du Sud. Il s'emploie encore à la sauvegarde de nos forêts, richesse nationale, s'élevant contre les coupes abusives et les entraves apportées à l'usage des routes et chemins forestiers. Il milite en faveur du tannage à l'écorce de chêne, méthode susceptible d'augmenter la valeur de nos taillis.

Sur le plan de la politique générale, il soutient avec le groupe des indépendants le gouvernement d'union nationale de Poincaré, puis ceux qu'il considère comme ayant la charge de continuer son œuvre, à savoir les gouvernements de Briand, de Laval et de Tardieu.

Le 16 février 1936, étant alors député radical indépendant, il devient sénateur, élu au premier tour par 609 voix contre 234 à Kuhn, radical-socialiste, et 167 à Guénin, socialiste S.F.I.O. sur 1.010 suffrages exprimés. Il succède ainsi à Montenot, qui avait démissionné le 28 novembre précédent. En compagnie des deux autres sénateurs sortants : Jossot et Chauveau, il sera réélu le 23 octobre 1938, toujours dès le premier tour et en tête de liste, obtenant 719 voix sur 992 suffrages exprimés.

Au Sénat, où il fait partie des commissions de l'enseignement ainsi que de l'hygiène et de la prévoyance sociale, puis, en 1940, de la commission des douanes, il poursuit son inlassable activité dans les domaines qui lui sont familiers. Entre-temps, le 20 octobre 1937, il est devenu vice-président du Conseil général de la Côte D’Or.

Le 10 juillet 1940, Emile Vincent vote le projet de loi constitutionnelle accordant les pleins pouvoirs au gouvernement du maréchal Pétain.