Jean Lespiau

1922 - 1997

Informations générales
  • Né le 24 janvier 1922 à Sorde-l'abbaye (Landes - France)
  • Décédé le 13 novembre 1997 à Pessac (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Landes
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 29 janvier 1922 à Sorde-l'Abbaye (Landes)

Député des Landes de 1956 à 1958

Jean Lespiau est né le 29 janvier 1922 à Sorde-l'Abbaye, dans le département des Landes. Issu d'un milieu d'agriculteurs, il interrompt ses études au certificat d'études primaires. Ouvrier du bois à treize ans, Jean Lespiau rejoint les Jeunesses communistes à quinze ans ; réfractaire au STO, il participe à la Résistance dans les Pyrénées-Atlantiques et dans les Landes.

A la Libération, Jean Lespiau devient membre, puis secrétaire fédéral du Parti communiste dans les Landes. Il est en outre, à partir de 1948, directeur et gérant de l'hebdomadaire communiste Les Landes républicaines ; il occupera continûment ces fonctions jusqu'en 1977. Jean Lespiau siège enfin plusieurs années au Comité central du PCF, prenant part, à ce titre, à d'importants épisodes de la vie du parti (crise de l'été 1968, coup de Prague, élaboration du programme commun,...).

Jean Lespiau sollicite pour la première fois les suffrages de ses concitoyens lors des élections législatives du 2 janvier 1956 ; il conduit la liste communiste dans le département des Landes, traditionnellement dominé par la SFIO. Recueillant 26 389 voix sur 133 940 suffrages exprimés, la liste emporte l'un des quatre sièges à pourvoir ; les autres élus sont les socialistes Charles Lamarque-Cando et Marcel David et le gaulliste Robert Besson.

Jean Lespiau est nommé membre de la Commission des affaires économiques, et membre suppléant de la Commission des immunités parlementaires. La quasi totalité des textes qu'il dépose sur le bureau de l'Assemblée et des interventions qu'il prononce à la tribune sont consacrés aux questions agricoles et sylvicoles ; il s'attache en particulier à promouvoir une réforme du statut du métayage.

Au cours de la législature, Jean Lespiau vote contre l'investiture de Guy Mollet (31 janvier 1956) et de Maurice Bourgès-Maunoury (12 juin 1957) à la Présidence du Conseil ; il s'oppose au projet de loi portant ratification de la Communauté économique européenne et la Communauté européenne de l'énergie atomique (9 juillet), refuse de voter la confiance à Félix Gaillard (5 novembre) et s'oppose au projet de loi relatif aux pouvoirs spéciaux en Algérie (12 novembre). Jean Lespiau s'abstient volontairement le jour du vote de l'investiture de Pierre Pflimlin (13 mai 1958), vote pour la révision de la Constitution (27 mai) et s'oppose à l'investiture du général de Gaulle (1er juin) et lui refuse les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle (2 juin).

Il est candidat dans la 2e circonscription des Landes aux élections législatives qui suivent, en novembre 1958, le retour au pouvoir du général de Gaulle ; il est devancé par le candidat socialiste, et se maintient au second tour. Après cet échec, il est de nouveau candidat aux élections législatives de 1962, cette fois dans la 1re circonscription des Landes, mais sans plus de succès ; de même aux élections législatives de 1967, 1968, 1973, 1978 et 1981. Jean Lespiau se retire par la suite de la vie politique.