Fernand Marin

1919 - 2016

Informations générales
  • Né le 19 mars 1919 à L'isle-sur-sorgue (Vaucluse - France)
  • Décédé le 7 février 2016 à AVIGNON (Vaucluse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Vaucluse
Groupe
Communiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 12 mars 1967 au 30 mai 1968
Département
Vaucluse
Groupe
Communiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIe législature
Mandat
Du 12 mars 1978 au 22 mai 1981
Département
Vaucluse
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 19 mars 1919 à L'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse)

Député du Vaucluse de 1956 à 1958

Né dans une famille de fermiers devenus exploitants agricoles indépendants comptant sept enfants, Fernand Marin est élève de l'école normale d'Avignon dont il sort muni d'un brevet supérieur. Nommé instituteur, il exerce les fonctions de directeur d'école publique. A vingt ans en 1939, il fait la campagne de France sur la Loire, avec les élèves de l'école de Saint-Maixent, avant de s'engager comme combattant volontaire dans la Résistance dans le Vaucluse. Trois années et demie d'activités militaires lui sont validées à la Libération.

Fernand Marin aurait adhéré au Parti communiste français clandestin en février 1940. Jeune intellectuel résistant, il commence sa carrière dans l'entourage de René Arthaud, député communiste du Vaucluse dont il récupère la succession. Celui-ci, titulaire du portefeuille de la santé publique du gouvernement Bidault du 24 juin au 16 décembre 1946, le nomme chef de son cabinet ministériel. Déjà membre du bureau fédéral communiste du Vaucluse, Fernand Marin est propulsé au secrétariat de la fédération du PCF en 1952 par la mise à l'écart de René Arthaud qui, battu aux législatives de juin 1951 par le jeu des apparentements, est poussé à la démission de ses mandats politiques à partir de 1952 dans l'ambiance de l'affaire Marty. En 1953, Fernand Marin est élu conseiller municipal d'Avignon sur la liste « Union ouvrière et démocratique » et anime farouchement l'opposition communiste au maire de la ville, Edouard Daladier.

Pour les législatives du 2 janvier 1956, Fernand Marin est placé en tête de la liste communiste. Il mène campagne pour un nouveau Front populaire et l'union des communistes et des socialistes, tout en dénonçant l'apparentement conclu entre ces derniers et la liste radicale conduite par Edouard Daladier, toujours qualifié par lui « d'homme de Munich ». Marin est élu avec 37 147 suffrages sur 165 629 inscrits et 133 461 exprimés. Le 31 janvier 1956, il est nommé membre de la Commission des affaires étrangères et de la Commission de la justice et de la législation puis, le 20 février suivant de la Commission chargée d'enquêter sur les opérations électorales du département de la Réunion. S'il ne dépose qu'une proposition de loi durant la législature - visant à accorder conjointement à la femme et au mari l'exercice de la puissance paternelle pendant le mariage -, il pratique de nombreuses interventions dans les discussions parlementaires : en faveur des paysans du Vaucluse, sur les problèmes intéressants les commissions dont il est membre principalement. Mais il dénonce aussi régulièrement le colonialisme, intervenant contre la guerre d'Algérie notamment. Député communiste discipliné, il défend encore l'intervention soviétique en Hongrie et critique l'intervention du général Speidel au secteur Centre-Europe de l'OTAN.

Ses votes à l'Assemblée sont tous conformes à ceux du groupe communiste. Le 1er juin 1958, il refuse la confiance au général de Gaulle, vote contre les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle le lendemain.

Présenté aux élections législatives de novembre 1958 dans la 3e circonscription du Vaucluse (Orange), Fernand Marin est battu. Il rassemble 8 989 voix au premier tour et est défait au second avec 12 707 suffrages, sur 53 383 inscrits et 41 243 votants.

Sa carrière parlementaire se poursuit sous la Ve République.