-
Dominique Arago (16 mai 1840)
Dominique Arago : Le droit de vote au rang des droits naturels (16 mai 1840)
Successivement député des Pyrénées-Orientales et député de la Seine, François Arago devient colonel de la Garde nationale et une grande figure du parti républicain pendant la monarchie de Juillet. Républicain convaincu et opposé à la monarchie, il s’exprime en faveur du suffrage universel en ce 16 mai 1840 alors que Louis-Philippe Ier est au pouvoir.
Après la révolution de 1848, Arago est un éphémère chef de l’État durant quelques semaines mais a tout de même le temps de contribuer à l’abolition de l’esclavage.Il faut donc revenir au principe de la souveraineté nationale : c'est le principe de notre gouvernement ; il est inscrit dans la Charte ; il est inscrit dans tous nos actes, il...
Lire la suite... -
Alphonse de Lamartine (9 mai 1838)
Alphonse de Lamartine : L'étatisation des chemins de fer (9 mai 1838)
Lire la suite...Après des échecs électoraux successifs en 1831 et 1832 Lamartine s'embarque vers l'Orient et, pendant son voyage, il est élu député du Nord, à Bergues, en janvier 1833. Il est réélu en 1834. Il fait son apprentissage politique. Il intervient sur la question d'Orient, l'abolition de la peine de mort, divers projets relatifs à l'assistance. Il s'élève contre « une société qui ne saurait que faire de l'homme, qui ne regarderait pas l'homme comme le plus précieux de ses capitaux ». En 1837 il est député de Mâcon. La Chambre où il revient lui paraît être « une Babel où sa langue ne serait pas comprise ». Avant de devenir dans les années 40 acteur d'« une grande et sérieuse opposition démocratique » jusqu'à parvenir à l'exercice de trois mois de po... -
Alphonse de Lamartine (17 mars 1838)
Alphonse de Lamartine : « La peine de mort d'une part ne réprime ou ne prévient pas le meurtre ... » (17 mars 1838)
Élu député du Nord pour la première fois en 1833, puis député de Saône et Loire en 1837, Alphonse de Lamartine appartient au camp de l’opposition démocratique à la monarchie de Juillet. À la Chambre des députés, il intervient sur un certain nombre de sujets et notamment en faveur de l’abolition de l’esclavage en 1834 et de l'abolition de la peine de mort, le 17 mars 1838.
À la suite de la révolution de 1848, c’est lui qui proclama la République et devint le chef du Gouvernement provisoire.M. le Président. La parole est à M. de Lamartine.
M. de Lamartine. Messieurs, la différence profonde qui existe entre l'honorable o...
Lire la suite... -
Odilon Barrot (7 mars 1831)
Odilon Barrot : « L'élément démocratique » (7 mars 1831)
Odilon Barrot, député de l’Eure, prit part à la révolution de 1830 qui destitua Charles X et qui couronna Louis-Philippe. Néanmoins, il critiqua le Gouvernement de Louis-Philippe à de nombreuses reprises, notamment, pour défendre l’idée d’une royauté entourée d’institutions républicaines. Il devint d’ailleurs le chef de l’opposition dynastique, autrement dit des monarchistes constitutionnels de gauche. On a fait abstraction de la capacité ou de la non capacité ; mais on cherche dans le cens d'éligibilité un contrepoids, une garantie contre l'entraînement démocratique : on se demande s'il ne faut pas chercher des garanties dans ces restrictions, soit au droit électoral, soit au droit d'éligibilité, puisqu'...
Lire la suite... -
François Guizot (29 décembre 1830)
François Guizot : « L'esprit d'insurrection est un esprit radicalement contraire à la liberté » (29 décembre 1830)
François Guizot, député de Lisieux, libéral conservateur et partisan d’une monarchie constitutionnelle, contribua à la chute de Charles X et au couronnement de Louis-Philippe Ier, dont il fut le ministre de l’Intérieur durant quelques mois en 1830.
Durant les dix-huit années que dura la monarchie de Juillet, il fut un ennemi de la démocratie universelle et du suffrage direct, étant davantage partisan d’une « monarchie limitée par un nombre limité de bourgeois. »
Dans ce discours, François Guizot s’exprime sur la révolution de 1830, mais aussi sur les causes des troubles français ainsi que sur la politique qu’il a appliquée lorsqu’il était ministre. -
François-René de Chateaubriand (25 février 1823)
François-René de Chateaubriand : « La réconciliation complète des Français s'achèvera sous la tente » (25 février 1823)
Lire la suite...Pair de France depuis 1815 Chateaubriand fut ambassadeur à Berlin en 1820, à Londres en 1822 puis nommé ministre des Affaires étrangères le 17 mai 1822. Il prend ici pour la première fois la parole à la tribune de la Chambre des députés pour défendre l'intervention en Espagne. Le roi d'Espagne Ferdinand VII doit, en effet, faire face à un soulèvement populaire conduit par les libéraux. Des élections en 1822 aux Cortès donnent la victoire à Rafael del Riego. Une régence absolutiste est instituée. Ferdinand VII demande l'appui des monarques européens. Le 22 janvier 1823, un traité secret est signé lors du congrès de Vérone, qui permet à la France d'envahir l'Espagne pour rétablir Ferdinand VII e... -
Joseph Laîné (28 décembre 1813)
Joseph Laîné « Le vœu des peuples pour la paix » (28 décembre 1813)
Lire la suite...Décembre 1813 : la situation de l'Empire est critique. Dans son discours du trône, Napoléon ne cache pas les difficultés mais affirme sa confiance dans la victoire. Il annonce qu'il va communiquer au Sénat et au Corps législatif les documents expliquant pourquoi les négociations de paix ouvertes à Francfort avec les puissances coalisées n 'ont pu aboutir. Après avoir examiné ces pièces, les sénateurs adoptent une adresse complaisante mais le Corps législatif saisit l’ occasion pour faire entendre sa vision « pour une paix honorable et solide ». Il élit cinq libéraux au sein de la commission de l'adresse dont l’avocat Joseph Laîné (1767-1835). Celui-ci est le principal auteur du rapport qui suit et qui, lu en com... -
Lazare Carnot (3 mai 1804)
Lazare Carnot : « Il est moins difficile de former une république sans anarchie qu'une monarchie sans despotisme » (3 mai 1804)
Lire la suite...Sous le Consulat, la France retrouve la paix pour la première fois depuis dix ans grâce à la signature, le 25 mars 1802, du traité d'Amiens avec l'Angleterre. La République semble pouvoir s'établir durablement. Cependant, la découverte de la conspiration de Cadoudal et la renaissance du péril anglais donnent des arguments aux partisans du passage à l'Empire. Ainsi, en mars 1804 devant ses collègues sénateurs, Fouché invite Bonaparte à affermir son pouvoir. Une multitude d'adresses plus ou moins inspirées, venues de la France entière, vont dans le même sens. Le 30 avril, Curée dépose au Tribunat une motion tendant à ce que « Bonaparte, Premier consul de la République, soit proclam... -
Benjamin Constant (5 janvier 1800)
Benjamin Constant : « Qu'on ne rende pas notre institution la risée de l'Europe » (5 janvier 1800)
Lire la suite...Premier texte discuté par le Tribunat installé le 11 nivôse an VIII (1er janvier 1800), le « projet de loi relatif à la manière dont les autorités correspondront entre elles et concourront à la formation de la loi » est déterminant pour l'avenir du fonctionnement de la Constitution de l'an VIII. Celle-ci renforce le pouvoir exécutif réparti entre trois consuls et divise le pouvoir législatif entre quatre organes : le Conseil d'État, qui rédige les projets de loi (art. 52), le Tribunat qui les discute (art. 28), le Corps législatif qui « fait la loi en statuant par scrutin secret » (art. 34) et le Sénat qui « maintient ou annule tous les actes qui lui sont déférés comme inconstitutionnels » (art. 21). Le projet de... -
Boissy d'Anglas (21 février 1795)
Boissy d'Anglas : Liberté des cultes (21 février 1795)
La question de la religion ne fit pas l’unanimité durant la période révolutionnaire. L’Assemblée Constituante instaura une Église d’État, tandis que les révolutionnaires athées voulurent abolir toute religion ; enfin, Robespierre établit le culte de l’Être suprême.
Dans une volonté d’apaisement, la Convention thermidorienne adopta le principe de séparation de l’Église et de l’État ainsi que la proposition de Boissy d’Anglas autorisant la liberté d’exercice de tous les cultes à condition que cela se fasse avec discrétion et en privé.
Cependant, la Convention revint rapidement sur sa décision en rétablissant le culte catholique à Notre-Dame de Paris, le 15 août 1795.Votre tribune est celle...
Lire la suite...